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Le fonds ancien est riche de quinze manuscrits médiévaux, douze incunables, 10 000 ouvrages imprimés antérieurs à 1800 et 10 000 ouvrages du XIXème siècle. Ces collections, nées en 1790 des saisies effectuées dans les congrégations religieuses, ont bénéficié également de plusieurs legs et dépôts.
Deux importantes bibliothèques ecclésiastiques existaient en 1790 à Saint-Quentin. Celle de la Collégiale conservait environ 3 000 volumes, dont une grande partie léguée en 1697 par le chanoine Claude Bendier, docteur en Sorbonne. Cette donation explique le nombre et la qualité des éditions du XVIème du fonds ancien actuel. Les collections de l’abbaye bénédictine de Saint-Quentin en l’Isle comprenaient environ 6 200 volumes. La conservation de ce fonds homogène est un précieux témoignage à double titre. Il garde en effet mémoire de la vie intellectuelle d’une communauté bénédictine, mais aussi de celle de la communauté protestante de la Ville, puisque certains ouvrages, avant d ‘être confisqués par l’abbaye, avaient appartenu aux pasteurs Jean et Samuel Mettayer.
Un nombre non négligeable de volumes provient de l’abbaye des Prémontrés du Mont-Saint-Martin et de celle d’Origny-Sainte-Benoîte.
L’un des manuscrits les plus remarquables du fonds provient d’Origny-Sainte-Benoîte : le Livre de la Trésorye (XIIIème) présente un des plus anciens jeux liturgiques connus, inséré dans l’office de Pâques, qui utilise un parler bilingue latin-français, dont certaines tournures d’origine picarde.
A côté d’un bréviaire aux initiales historiées du XIIIème, d’une version du Livre du Trésor de Brunetto Latini qui date du XVème siècle et a conservé sa reliure d’origine aux fermoirs armoriés, il faut encore mentionner deux manuscrits déposés par la Basilique de Saint-Quentin : un Evangéliaire du IXème de l’Authentique (XIIème) dont le texte et les illustrations pleine page sont consacrés au martyre de Saint-Quentin.
Parmi les collections du XIXème siècle, le fonds Mareuse regroupe des livres et des plans concernant Paris et la région bordelaise. D’autre part, la Société Industrielle de Saint-Quentin a confié à la Bibliothèque plus de deux cents volumes d’échantillons textiles (1876-1930) caractéristiques de l’activité industrielle majeure de la ville à cette époque.
L’histoire locale de la Ville et des localités avoisinantes est également représentée dans plus de trois mille documents et des collections de journaux locaux qui remontent à 1819 et dont la consultation a été facilitée par le microfilmage.